Le mangeur d’espoir, Karim Friha – Editions Gallimard BD – Dès 10-11 ans – 18,50€
Après avoir chassé les vampires, tourné des kauchemars et rencontré des monstres gentils….Restons dans l’ambiance et le folklore d’Halloween avec cette fois-ci une bande dessinée pour les plus grands : Le mangeur d’espoir de Karim Friha.
L’histoire
Rachel, 16 ans, est loin d’être une ado insouciante…Elle vient de perdre son père d’un cancer foudroyant et voit sa mère sombrer de plus en plus dans sa dépression… Celle-ci ne sort plus de son lit et n’arrive plus à s’alimenter seule…
Un jour, un homme étrange : Adrian Stern, frappe à sa porte et lui explique que sa mère est la proie du mangeur d’espoir. Cette entité maléfique profite de la tristesse des gens pour s’infiltrer dans leur esprit et transformer les souvenirs en ténèbres.
D’abord sceptique, Rachel se laisse convaincre et accepte de partir affronter le démon directement dans l’esprit de sa mère. Opération périlleuse réalisée grâce au gramophone et au disque de Mnémosyne.
La voici transportée, épée à la main, dans les souvenirs de sa mère…
Épouvante et surnaturel
La BD de Karim Friha nous plonge dans un univers assez sombre, mêlant épouvante et surnaturel, mais empreint de tendresse et d’empathie.
On comprend vite que sa mère était dépressive bien avant la mort de son père. On voit ainsi son mari tenter de tuer le mangeur d’espoir dans les souvenirs de sa femme…Il échouera. Bléssé dans son corps éthérique (son âme), son corps physique subit la même blessure. Il meurt brutalement du cancer.
Les dessins sont magnifiques ! Les lieux dans Paris sont très réalistes, on les reconnaît aisément. Certaines scènes cauchemardesques nous filent directement la chair de poule ! Une lecture qui fera frissonner les enfants (et les adultes), je dirai, à partir de 10-11 ans.
« Je l’ai lu le soir…finalement j’aurai dû le lire la journée. J’ai bien aimé mais ça fait peur ! Surtout les dessins des zombis et du mangeur d’espoirs…C’est triste aussi parce que sa maman est malade dans sa tête, et que Rachel elle se bat toute seule. »
Stella